Ah... c'est bientôt la fin des vacances et de notre croisière en Méditerranée. Nous avons quitté la tranquillité du port à Sanary-sur-Mer pour remonter à Marseille. Au départ, j'envisage le retour en une seule escale, avec un mouillage dans l'une des calanques à mi-chemin. Ça nous ferait une quinzaine de mille à parcourir, pour chaque partie donc une demi-journée de navigation sur deux jours. On regarde les prévisions météo pour les heures à venir, dans notre zone de navigation donc un vent S/SE force 2-3 dans la matinée, puis S/E force 3-4 vers 12h jusqu'au soir, changeant N/NO force 5-6. Alors, ce n'est pas forcément le vent idéal au mouillage vu que les calanques sont très peu abritées par vent S/SE/E. Il faudra voir une fois sur place... il s'avère que les roulis rendront la tenue au mouillage instable sans parler du fait que ça ne plaira à Eva. Le plan B, c'est de s'arrêter dans le port de Cassis à l'improviste encore une fois. Avec un peu de chance, on nous calera sur le quai comme précédemment. Et au pire, le plan C... et bien c'est de tirer des bords jusqu'à Marseille. Finalement, nous adoptons le plan C. Soyons fous! Nous sommes jeunes.
Eva qui garde toujours le sourire, enfin on vient de partir...
Près de l'entrée des calanques d'En Vau et Port Pin
Sortant de la calanque de Morgiou
Les iles près de Riou
Entrant dans le passage de l'ile Maire (notre position: 43°12'46.84"N, 5°20'19.23"E)
De l'autre coté du passage (raccourci), l'ile Maire
Dans la Rade de Marseille
Une fois sous voiles au large de Sanary, le Bobato atteint une bonne vitesse de croisière grâce un vent de travers de 7-9 nœuds. Je ne change pas de bord pendant une bonne heure. Je remarque que le cordage dans le tambour de l'enrouler a sauté du tambour. Du coup, la corde s'est enroulée à l'extérieur qui nécessite une intervention de ma part. Je m'installe donc à l'avant bien calé sur le pont afin de régler les nœuds. Hélas, je suis obligé d'enlever tout le cordage de l'enrouleur. Au bout, 5 minutes je réussis à tout remettre en ordre. La leçon tirée de cette histoire. Eh bien, surveillez bien le tambour et enroulez doucement qu'on envoie le génois. Rien de grave mais à éviter quand le vent est fort et la mer déchainée. J'ai eu de la chance, je me bronzais tranquillou...
Peu de temps après, avant l'arrivée dans la baie de la Ciotat le vent change direction (vent E) et s'affaiblit. Le Bobato ralentit avec le vent arrière. J'en profite pour passer le génois à bâbord, donc les voiles en ciseau. Nous avançons à 4 nœuds tout doucement jusqu'à la baie de la Ciotat. Puis, quelques milles plus loin, je vire de bord pour pouvoir traversée la baie de la Ciotat d'un seul coup. Le vent forcit un peu qui nous aide à gagner du terrain.
Mais au niveau de la calanque de Figuerolles, c'est la pétole... Je suis obligé de virer plusieurs fois afin d'atteindre la baie de Cassis. Eva et moi discutons la possibilité d'aller plus loin plutôt que de tenter la chance au port de Cassis. Du coup, c'est parti pour les calanques. En entrant dans la baie de Cassis, on regagne de la vitesse et le vent nous emporte jusqu'au niveau des calanque d'En Vau et de Port Pin. Puis, la pétole encore une fois...
Peu de temps après, avant l'arrivée dans la baie de la Ciotat le vent change direction (vent E) et s'affaiblit. Le Bobato ralentit avec le vent arrière. J'en profite pour passer le génois à bâbord, donc les voiles en ciseau. Nous avançons à 4 nœuds tout doucement jusqu'à la baie de la Ciotat. Puis, quelques milles plus loin, je vire de bord pour pouvoir traversée la baie de la Ciotat d'un seul coup. Le vent forcit un peu qui nous aide à gagner du terrain.
Mais au niveau de la calanque de Figuerolles, c'est la pétole... Je suis obligé de virer plusieurs fois afin d'atteindre la baie de Cassis. Eva et moi discutons la possibilité d'aller plus loin plutôt que de tenter la chance au port de Cassis. Du coup, c'est parti pour les calanques. En entrant dans la baie de Cassis, on regagne de la vitesse et le vent nous emporte jusqu'au niveau des calanque d'En Vau et de Port Pin. Puis, la pétole encore une fois...
Près de l'entrée des calanques d'En Vau et Port Pin
J'allume le moteur car on se fait secouer dans les sens par les roulis. J'enroule le génois mais je laisse la grand-voile. Le but c'est d'atteindre la calanque de Morgiou pour passer la nuit. Nous continuons au moteurs pendant une bonne demi-heure. Je vois l'entrée de Morgiou qui est très large et ouverte aux vents S/SE/E. En l'occurrence, il y a un SE qui se fait sentir quand nous entrons dans la calanque pour tenter un mouillage. On remarque qu'il y a très peu de bateaux au mouillage. Ca nous permet de trouver une bonne place pour jeter l'ancre. Je manœuvre le Bobato à un endroit où on a 8m de profondeur. Eva prend la barre et s'occupe du moteur pendant je descends l'ancre. Une fois l'ancre est posée sur le fond je regagne le cockpit pour voir on a une bonne tenue. A priori, tout me semble OK... On surveille le mouillage en prenant quelques relèvements au compas et à l'aide du GPS. Mais au finale, nous décidons d'abandonner le mouillage car je n'ai pas confiance en la tenue de l'ancre du simple fait que les roulis arrivent de façon importante dans la calanque. Nous n'allons pas passer une bonne nuit au mouillage. C'est sûr! Du coup, on fait le nécessaire pour quitter le mouillage de Morgiou. Ce ne sera pas pour cette fois-ci...
Sortant de la calanque de Morgiou
En ce moment, je demande à Eva si elle se sent capable d'aller jusqu'à Marseille au cas où on ne trouverait pas de mouillage confortable dans les calanques. Elle me dit, soyons fous! Enfin, soyons prudents avant tout. C'est donc ce que nous décidons de faire après avoir passé dans la calanque de Sorimou, là où nous avions déjà passé la nuit. C'est toujours la même histoire. La calanque est trop exposée au vent S/SE/E. Je le sens mal. Tant pis, je mets le cap sur Marseille (toujours au moteur) et cette fois-ci pour gagner du temps, je choisis le passage étroit de l'ile Maire pour regagner la Rade de Marseille. Je vérifie à plusieurs reprises sur la carte ainsi que sur le GPS que le passage sera praticable. Sur la carte, à l'endroit où on franchit le passage, le fond est à environ 2,5m. En principe, il n'y aura pas de soucis vu mes 1,42 de tirant d'eau... De toute façon, j'avais déjà vu pas mal de bateaux emprunter ce raccourcit. Nous traversons encore une fois le Plateaux des Chèvres, l'endroit à haut fonds. Ça m'impressionne toujours de voir le fond défilé sous le bateau. A environ 0,5 mille du passage de l'ile Maire, j'aperçois un voilier qui rentre dans le passage. C'est parfait, ça me donne l'occasion de voir comment m'y prendre. Enfin, c'est à nous... Je suis toujours au moteur et sous grande-voile en entrant dans le passage. Nous avons un vent arrière qui nous pousse mais je laisse le moteur allumer tout de même. Disons que je savais que nous entrons dans une zone à haut fonds, mais quand on regarde le sondeur affiché 15m, puis 11m, puis 9m, puis 6, 5, 4, 3, et enfin 2,6m sur une distance d'une cinquantaine de mètres et en même d'autres bateaux arrivent dans le contre-sens, ça fait hérisser les poils! Mais immédiatement après avoir franchit le passage, on voit les chiffres affichés sur le sondeur qui augmentent. 3, 4, 7, 9, 13m ainsi de suite... Ouf! C'est magnifique car nous sommes dans la Rade de Marseille, à 7 milles du terminus, et la mer est très calme et le vent arrière nous fait bien avancer! On sent vraiment un calme dans l'air et même chez nous. Eva me propose un gouter pour le 4 heure car elle a finalement envie de grignoter un bout! Nous mettons encore une petite heure pour arriver au Vieux Port. Il est vers 18h et il ne restent plus beaucoup de places sur le ponton d'accueil. Heureusement, le Bobato se cale toujours bien. Soulagés et fatigués de notre traversée, je propose à Eva de diner en ville ce soir. Bien sûr, nous retournons manger des moules frites!
Les iles près de Riou
Entrant dans le passage de l'ile Maire (notre position: 43°12'46.84"N, 5°20'19.23"E)
De l'autre coté du passage (raccourci), l'ile Maire
Dans la Rade de Marseille
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